Antiquités: faïence de Quimper son âge d’or
La faïence de Quimper : les faïenceries HB et Henriot par Bernard Jules Verlingue.
En premier lieu, les premières productions de Quimper sont des terres cuites décorées aux engobes ou des grés. Avant que la région bretonne se distingue par ses faïences.
XIX° siècle l’âge d’or de la faïence de Quimper
Au XIX° siècle, la production quimpéroise, particulièrement riche en nouveautés, connaît son âge d’or. En 1863, l’arrivée du chemin de fer à Quimper apporte un nouvel élan aux productions qui vont fortement se diversifier et se développer de façon quasi industrielle pour répondre à une nouvelle demande: celle des premiers touristes.
Toutefois, ces derniers ne quittent jamais Quimper sans un petit souvenir en faïence orné d’un breton en costume régional ou d’un paysan de bord de mer. Cet événement permet également à de nombreux artistes de découvrir la Bretagne et d’y travailler. De nombreux décors sont créés.
Une concurrence accrue au XX° siècle
Dés le début du XX° siècle, la concurrence se fait rude entre les faïenceries Quimpéroises. Néanmoins, de ces rivalités naissent de véritables tours de force. En 1913, Henriot rachète les modèles de Porquier-Beau. Il ne reste plus que deux manufactures à Loc-Maria.
La faïencerie de la Grande Maison HB et la manufacture Henriot s’attachent les services d’artistes prestigieux. Et choisissent des vies différentes. Tandis que l’entreprise Henriot explore le renouveau de la culture bretonne. La Grande Maison innove en lançant une production de grès d’art de grand feu sous la marque Odetta. Six cent modèles sont créés entre 1922 et 1960. De 1920 à 1950, l’affluence d’artistes va engendrer un essor fantastique de la faïence de Quimper.
Le concours d’artistes prestigieux
La créativité céramique quimpéroise doit beaucoup au mouvement ‘Ar Seiz Breur’ (‘Les Sept Frères’) en hommage aux sept saints fondateurs de la Bretagne) créé en 1923.
Fondé par Jeanne Malivel et René-Yves Creston, ce groupe s’attache à faire revivre l’art du peuple breton en l’accordant avec les styles de l’époque: Art déco, cubisme..
Les faïenceries n’hésitent pas à produire en série les créations artistiques du groupe. En 1931, à l’occasion de l’Exposition Coloniale, ils font appel à des artistes reconnus pour leurs œuvres ‘exotiques’.
Le succès colossal que remportent les faïences de Quimper à l’occasion de l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l’Exposition Coloniale de 1931 et Internationale de 1937, donnent la naissance à deux entreprises.
Un espoir après les menaces
L’atelier Paul Fouillen voit le jour dans les années 30 suivie, en 1946 par la création de la faïencerie Keraluc. Néanmoins, La fin des années 1960 est plus douloureuse. Les menaces économiques se multiplient. Et en 1968 la faïencerie HB absorbe son concurrent Henriot, réunion sous l’appellation Faïencerie de Quimper.
Pourtant, la situation empire avec les années 1970. En période de crise, les clients se tournent vers une production industrielle, moins couteuse, au détriment du ‘fait main’.
En 1983, les faïenceries de Quimper déposent leur bilan. Avant d’être reprises, un an plus tard, par la société américaine Quimper Faïence Inc.
En 1994, soit un siècle et quatre générations après son ancêtre Jules, Pierre Henriot ouvre une nouvelle faïencerie d’Art Breton à Quimper.
La tradition quimpéroise n’a donc pas fini d’être cultivée.
Sources Bernard Jules Verlingue et la revue Antiquités Brocante
Visitez le Musée de la Faïence de Quimper.
L’inspiration de cet article sur la Faïence de Quimper vient des écrits de Bernard Jules Verlingue en 1999 sur la revue Antiquités Brocante.