Aller au contenu
Accueil » Claude Monet au cœur de l’impressionnisme

Claude Monet au cœur de l’impressionnisme

La vision neuve du peintre Claude Monet

Le 14 novembre 1840, Claude Monet est né à Paris, le même jour qu’Auguste Rodin. Avec Claude Monet nous sommes au cœur de l’impressionnisme. Sa peinture Impression Soleil Levant donnera son nom au mouvement impressionniste. Il a passé toute son enfance au Havre. Il va conduire la peinture de plein air à son expression la plus parfaite.

Claude Monet par Auguste Renoir
Claude Monet par Auguste Renoir : le liseur (1872)
Huile sur toile, 65 × 50 cm, National Gallery of Art, Washington.

Claude Monet rejoint Paris

Sur les conseils d’Eugène Boudin avec qui il expose dans la même galerie d’art, il va se rendre à Paris. Sa critique de la peinture académique et son refus d’étudier dans une sérieuse école d’Art provoque des conflits dans sa famille. Quand même, Claude Monet intégra l’Académie Suisse, où il se lie d’amitié avec Camille Pissarro et Paul Cézanne.
Il fréquente, en 1862, l’atelier de Gleyre où il jouit de l’amitié de quelques jeunes collègues tels que Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley. L’enthousiasme avec lequel ceux-ci accueillent sa vision nouvelle le confirme dans la voie qu’il vient de choisir. Un séjour à Chailly lui fait découvrir l’école de Barbizon. Mais la mer l’attire davantage. Car elle correspond mieux à sa vision en mouvement de la nature.

Claude Monet en Normandie

Il séjourne dans les environs de Honfleur et de retour à Paris. Il a le plaisir d’avoir deux toiles acceptées par le jury du Salon de 1865. L’année suivante, c’est le portrait de sa maîtresse Camille ou la robe verte qui est favorablement accueilli par le critique Zola. Tandis qu’il peint les paysages de Trouville et de Honfleur, les pêcheurs et les falaises de Fécamp et d’Etretat,

claude monet camille ou la robe verte
Claude Monet : Camille ou la robe verte

Claude Monet la réalité quotidienne

Il continue à saisir la réalité quotidienne qui s’écoule paisiblement autours de lui. Avec son ami Auguste Renoir, Il peint le célèbre établissement la Grenouillère à la fois restaurant et baignade, peignant ses reflets changeants du ciel à la surface de l’eau. Nous sommes en 1870. La guerre est aux portes de Paris. De ce fait, Claude Monet fait ses valises, voyage et s’exile à Londres. Grâce à cela, il y découvre la peinture de Constable et de Turner. A son retour, il s’installe avec Camille et son fils à Argenteuil.

Claude Monet le champion des impressionnistes

La bataille autours des impressionnistes bat son plein. Monet est considéré comme leur champion. Ce que confirme l’exposition de 1874 chez Nadar. Renoir, Alfred Sisley, Berthe Morisot et Degas l’ont suivi et ils perfectionnent avec lui la technique par petites touches du nouveau mouvement. Édouard Manet qui vient se joindre à eux, y peindra son tableau : Monet peignant sur un bateau.

Claude Monet peignant sur un bateau
Édouard Manet : Claude Monet peignant sur un bateau

Un Monet qui se plaît à représenter les paysages de la vallée de la Seine, les rives ombragées, les ponts d’Argenteuil, le jardin qui entoure la maison. Il compte alors de nombreux amateurs, ce qui ne l’empêche pas de souvent changer de domicile, poursuivi par les créanciers. En 1883, Monet découvre au village de Giverny, aux confins de la Normandie, un nouveau verger en fleurs, qu’accompagne une maison de paysan aussitôt louée.

L’ atelier de Monet à Giverny en Normandie

C’est ainsi qu’il s’installe à Giverny en Normandie où se trouve encore aujourd’hui la fondation Monet. Cette époque de sa vie sera celle de sa célébrité. Des personnalités illustres se déplacent pour venir le surprendre dans son atelier à Giverny. Car Monet ne peint pas ses tableaux à l’extérieur comme Auguste Renoir. Il jette seulement ses impressions sous la forme d’études avant de les reprendre calmement dans son atelier. Faisant preuve d’un respect absolu devant l’émotion soulevée par le sujet. Il arrive qu’il entreprenne une nouvelle étude lorsqu’un effet de lumière vient à changer avec les saisons, le passage d’un nuage ou l’intervention d’un élément qui bouleverse la gamme chromatique.

Le procédé des séries à Giverny

Mais c’est à Giverny que le procédé des séries devient systématique. Monet s’en expliquera plus tard: Je peignais alors des meules qui m’avaient frappé et qui faisaient un groupe magnifique, à deux pas d’ici ; un jour, je vois que mon éclairage a changé ; je dis à ma belle-fille : « Allez donc à la maison si vous voulez bien, et apportez-moi une autre toile ». Elle me l’apporte, et peu après c’est encore différent ;  » Une autre ! Encore une autre ! » Et je ne travaillais à aucune que quand j’avais mon effet, voilà tout. Ce n’est pas très difficile à comprendre. Parfois l’effet est de très courte durée : sept minutes pour un des Peupliers. C’est une série de 23 tableaux. Avec le procédé des séries, né du hasard, érigé au rang de système, l’effort, la lutte n’ont pas disparu.

Il peint la lumière changeante source d’impressions

Le sujet devient ainsi une source intarissable d’impressions. Que ce soit devant la façade gothique de la Cathédrale de Rouen dont la pierre blonde est caressée par la lumière changeante au fil des heures et des jours, ou devant le mystère de la pièce d’eau de Giverny les Nymphéas. Sa vision l’entraîne loin des limites formelles de la peinture académique. C’est une erreur de croire qu’il donna dans l’abstraction avec ses visions effacées des plantes d’eau. Claude Monet professa, toute sa vie, le plus grand mépris des théories. Il ne peignit jamais autre chose que ce qu’il voyait et il le fit de la façon dont il le voyait.

Giverny Bassin aux Nymphéas
Claude Monet : Giverny Bassin aux Nymphéas

La fin du parcours de Claude Monet

Vers la fin de sa vie en 1923, on l’opère de la cataracte. Mais Claude Monet n’est pas satisfait du résultat. Il constate un phénomène entraînant une exagération des jaunes. Moralement atteint, on craint qu’il détruise ses toiles. Le Tigre, son ami Clemenceau, se montre particulièrement direct : t’en fais pas, mon vieux camarade, tout ira bien.
Mais une tumeur fait son apparition et le 6 décembre 1926, les yeux qui ont tant contribué à nous en faire percevoir la vibrante beauté, se ferme définitivement. Seul un bouquet, selon ses vœux et venu fleurir sa tombe.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
16 + 18 =


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.